lundi 10 décembre 2007

A Martine


Tes quarante balais. Vit’fait !

Tes quarante balais, chérie, j’les ai oubliés.
Qu’est-ce que j’te donn’, pour’qu’tu m’pardonnes ?

Quelques biftons ? C’est pas dans l’ton !
Promesses d’av’nir ? J’peux pas les t’nir !

Un gros baiser ? T’es habituée !
Un p’tit bouquin ? J’en ai pas, là, sous la main…

Un peu d’amour ? Attrapes toujours !
Voilà, tu vois, je suis coinçé !

Après tout, p’têt qu’l’air de fête, la musique, les flonflons,
tu les as pris, depuis vingt ans que tu m’subis…

Alors, écoutes, j’ai qu’ma dégaine, mon rien, ma peine,
tout l’reste est là, autour de toi…

C’est nos quat’gars, c’est moi, c’est toi !

Ça fait vingt ans que d’temps en temps, on s’dit com’ça
qu’évidemment, avec un autre, ça s’rait marrant !

Pourtant, lâch’té ou bien, peut-être, fidélité,
c’est toujours nous qu’on voit l’matin, au petit jour !

Qu’est-c’que j’te donne, pour qu’tu m’pardonnes ?
Un peu d’amour ?

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